Tribune rédigée par Philippe Leduc, initialement publiée sur le blog du Think Tank Economie Santé.
L’hôpital joue une partie serrée en ce moment.
S’il a réussi à faire face à la violence de la crise Covid-19 et ses vagues successives, c’est grâce à sa réactivité et surtout à des prises de décision rapides, au plus près des professionnels de terrain et sans surcharge de l’administration, celle-ci jouant même bien souvent un vrai rôle de facilitateur. Chacun, mobilisé sur sa mission, a fait preuve d’une agilité exceptionnelle qui a permis d’apporter la réponse la plus adéquate à chaque malade.
Tout l’enjeu aujourd’hui c’est que cette organisation plus souple, plus fluide, plus responsabilisante redonnant du sens aux soignants soit pérennisée.

Après le Ségur de la santé qui a permis une revalorisation de la rémunération des soignants, une proposition de loi en débat en ce moment au Parlement a justement pour mission « d’améliorer le système de santé par la confiance et la simplification. »
Mais si l’on en croit le Pr Olivier Claris auteur du rapport assez consensuel « Gouvernance et simplification hospitalière » remis au Ministre des Solidarités et de la Santé en juin dernier et auditionné au Sénat le 3 février, la proposition de loi est très en deçà de ce vent de « liberté » salutaire.
Cette crise par le choc qu’elle a provoqué et les solutions qu’elle a vues émerger est une occasion rêvée pour atteindre un objectif majeur : celui d’un accès à un parcours de soins simple et gradué en ville et à l’hôpital et donc des soins de qualité et appropriés pour les patients.
L’enjeu est capital et mérite surement que le débat se poursuive pour donner vraiment à l’hôpital et à tous ses soignants les moyens d’agir agilement.
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