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Paroles de partenaires - 25 septembre 2024

City Healthcare : « Nous sommes là pour observer et accompagner ce qui se passe sur le terrain »

Veille Acteurs Santé_Isabelle Margo_City Healthcare_Site

City Healthcare, salon dédié à la e-santé dans les territoires, se tiendra à Nantes, le 3 octobre prochain. Huit ans après son lancement, les organisateurs de ce rendez-vous entendent garder son cap : « rapprocher tous les acteurs de la e-santé, partager les usages et les initiatives qui émergent sur les territoires ». Le point sur cette édition intitulée « Le numérique pour mieux soigner », avec Isabelle Margo, fondatrice de l’événement.

Propos recueillis par Géraldine Bouton

 

Après Nancy pour ses premières éditions, City Healthcare se déroule à Nantes pour la deuxième année consécutive. Rendre compte du numérique en santé dans les territoires fait partie de l’ADN de ce rendez-vous. Pourquoi ?

Isabelle Margo : Notre leitmotiv reste le même : « réunir tous les acteurs de la e-santé, partager les usages et les initiatives qui émergent sur les territoires ». La démarche est de rendre compte d’une réalité plurielle. En fonction de la typologie des territoires, les dynamiques ne sont pas les mêmes et les pratiques ou les initiatives diffèrent.

C’est cet éclairage que nous voulons donner. Cette année encore, nous avons la chance d’être accompagnés à la fois par les instances nationales et par des acteurs locaux tels que le CHU, le gérontopôle, etc.

Si l’événement se passe à Nantes, il met en lumière des initiatives menées en Normandie, en Bretagne… Ce serait formidable de faire de ce salon un outil qui voyage. Nous avons des demandes en ce sens. Découvrir et connaître un territoire demande du temps… Il faut plusieurs éditions. D’ailleurs, pour cette deuxième édition à Nantes, les acteurs locaux seront encore plus nombreux que l’an passé.

 

Recherche clinique, cybersécurité, révolution digitale des pharmacies, télésurveillance… Le programme est dense. Comment l’avez-vous conçu ?

I.M. : Chaque édition nous amène à explorer tous les environnements qui ont du sens dans l’évolution du numérique en santé en nous intéressant de près aux usages et à la manière dont les contours de la e-santé sont réfléchis.

La question des usages est primordiale. Comment les acteurs s’approprient-ils les outils du numérique en santé ? Voilà une question centrale. Nous consacrons ainsi une table ronde à la révolution digitale dans les officines, par exemple. Comment cela se passe-t-il ? Quels sont les blocages et les facteurs de réussite ? Il faut que la e-santé devienne une matière concrète si l’on veut que les parties prenantes se l’approprient au profit, in fine, des patients.

 

« Stimuler l’innovation dans le numérique en santé » figure parmi les grandes thématiques de cette 9e édition. Pouvez-vous nous en dire plus ?

I.M. : L’idée est partie d’un travail mené par le Groupement régional d’appui au développement de la e-santé (GRADeS) des Pays de la Loire. Ils ont réalisé une cartographie de l’innovation du numérique en santé dans la région. Qui innove ? Comment ? Où ? Vers qui se tourner dans chaque territoire ?

En s’appuyant sur cette démarche, nous avons convié start-ups et grands groupes pour connaître leur cheminement et leur stratégie en matière d’innovation. Un focus sera fait sur les tiers-lieux d’expérimentation numérique en santé. Il y en a six dans le Grand Ouest. Peu de gens savent ce que c’est alors qu’ils sont ouverts aux entreprises pour les accompagner dans leurs projets…

 

L’accent sera mis également sur la santé mentale et le bien vieillir. Que peut le numérique sur ces sujets ?

I.M. : La santé mentale est une préoccupation largement partagée et dont s’est emparée Nantes Métropole. Line Farah, directrice des grands défis numériques Santé mentale et Bien vieillir à la Délégation au numérique en santé (DNS), apportera son éclairage sur la manière dont le numérique peut aider à identifier, accompagner ou résoudre des problèmes de santé mentale.

Ce sera l’occasion de présenter le projet SESAME – pour Soins d’Équipe en SAnté MEntale – de l’Institut Montaigne. Cette initiative vise à améliorer le dépistage et la prise en charge des troubles mentaux fréquents en médecine générale.

Enfin, sur le sujet du vieillir en bonne santé grâce au numérique, nous nous questionnerons sur les facteurs de réussite à partir des exemples de solutions concrètes et d’initiatives. Je pense notamment au Living Lab Vieillissement et Vulnérabilités, un dispositif d’expérimentation, d’évaluation, de recherche et de développement de solutions de prévention et d’accompagnement des situations de vulnérabilités fréquentes dans le grand âge, ou au plan anti-chute des Pays de la Loire.

 

La création de ce salon tient aussi au constat que les acteurs de la e-santé ne se rencontraient pas. Les lignes ont-elles bougé ?

I.M. : Il y a huit ans, la e-santé était un terrain d’expérimentation. Aujourd’hui, tout le monde a compris les enjeux et l’intérêt. Plusieurs ruptures ont accéléré le processus, notamment la crise sanitaire. La stratégie nationale s’est clarifiée avec le Ségur du numérique. Elle est mieux identifiée et trouve des traductions en région où le maillage se renforce. Par exemple, les réponses que les communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) apportent aux besoins de leurs territoires passent aussi par le numérique.

La formation au numérique est devenue obligatoire pour les étudiants en santé. En somme, il y a peu à peu une appropriation par les structures, les usagers, les citoyens et les professionnels de santé. Le secteur de la santé reste un environnement complexe. Les avancées se font à petits pas et à des rythmes différents selon les secteurs ou les disciplines médicales. Il reste du chemin à parcourir mais les choses avancent. Et nous sommes là pour observer et accompagner ce qui se passe sur le terrain.

 

Infos pratiques
Salon City Healthcare 2024, le 3 octobre à la Cité des Congrès de Nantes, de 9h à 17h. Inscription et programme.

 

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