La psychiatrie, en France, est fragilisée de longue date. Son organisation, son accessibilité, son financement, sa territorialisation ou encore la coordination des intervenants se sont détériorés si l’on en croit les rapports du Parlement ou de la Cour des comptes. La crise sanitaire liée à la Covid-19 ne pouvait qu’aggraver la situation.
Impact de la Covid-19
De fait, selon un sondage exclusif de BVA, dévoilé par Odile Peixoto, directrice de BVA Santé, lors des Contrepoints de la Santé du 15 avril 2021, un Français interrogé sur trois se sent plus fragile psychologiquement qu’avant la crise sanitaire, notamment les plus jeunes.
Le constat est le même concernant leurs proches.
Accroître la prévention
Le sondage révèle également une forte attente des Français en matière de prévention et de prise en charge.
86% des Français interrogés estiment ainsi nécessaire de faire des campagnes de prévention sur les difficultés psychologiques que les personnes peuvent rencontrer dans le contexte actuel.
À noter que Santé Publique France a justement lancé, le 6 avril dernier, une campagne d’information En parler, c’est déjà se soigner. « Le stress, la lassitude ou encore la peur sont autant de facteurs favorisant l’apparition de symptômes anxieux et dépressifs, rappelle l’instance. Les détecter afin de permettre une prise en charge adaptée est primordial. »
Améliorer l’accès aux soins…
Les Français interrogés pointent également des difficultés d’accès aux soins en cas de troubles psychologiques ou psychiatriques, pour eux-mêmes ou pour leurs proches, qu’il s’agisse de consulter un médecin généraliste (pour 22% d’entre eux) ou un psychologue ou psychiatre (pour 26% d’entre eux).
La plupart (85%) sont favorables à une prise en charge des troubles psychiatriques en dehors de l’hôpital, par exemple à domicile ou en maison de santé.
…et les conditions de prise en charge
Ils appellent par ailleurs, pour 70% d’entre eux, à une amélioration des conditions de vie et de prise en charge des personnes souffrant d’un handicap psychiatrique.
Confiance dans la politique Santé du Gouvernement
Enfin, chaque mois, les Contrepoints de la Santé sont l’occasion d’évaluer la confiance des Français vis-à-vis de la politique de santé du Gouvernement. Pour seulement 37% des Français (40% le mois dernier), celle-ci « va dans le bon sens ». Un stable depuis octobre dernier.