Points de vue

Les Contrepoints de la Santé - 16 juin 2020

Aurélien Rousseau, DG de l’ARS Ile-de-France : « Dans la région francilienne, l’épidémie de COVID-19 est sous contrôle mais n’est pas jugulée »

Les ARS viennent de fêter leur dixième anniversaire. Confrontées à la crise sanitaire liée à l’épidémie de coronavirus SARS-CoV-2, elles ont été vivement critiquées mais aussi félicitées. Quel bilan et quel avenir pour ces agences ? Quelles relations avec les professionnels, les élus, les préfets, les patients, les citoyens ? Simple courroie de transmission de la politique nationale de santé ou véritable acteur local ? L’ensemble de ces questions ont été évoquées le 9 juin dernier lors du dernier débat des Contrepoints de la Santé, organisé par les journalistes Philippe Leduc, Pascal Maurel et Renaud Degas en présence d’Aurélien Rousseau, Directeur général de l’Agence Régionale de Santé d’Ile-de-France. L’occasion, également, de faire un point sur la situation du Covid-19 dans la région francilienne.

 

 

39 clusters de Covid-19 en île-de-France 

Invité des Contrepoints de la Santé, dont nous sommes partenaires média, Aurélien Rousseau, Directeur général de l’ARS d’Ile-de-France, en a profité pour faire un point de situation sur l’épidémie de Covid-19. Il a ainsi rappelé que dans la région, « l’épidémie est sous contrôle mais n’est pas jugulée. Le virus circule moins mais il circule encore. Nous avons, toutes les semaines, des arrivées en réanimation et, tous les jours, des décès dans les hôpitaux franciliens ».

À l’heure actuelle, « un tout petit peu au-dessus de 40% des lits de réanimation sont occupés par des patients Covid », ce qui représente autour de 500 patients. Le taux de positivité aux tests tourne autour de 2%, soit un taux « un peu plus élevé que dans la moyenne nationale ». La région compte également 39 clusters, qu’il juge néanmoins « sous contrôle ».

Par ailleurs, si la tendance des indicateurs est au vert, l’ARS se tient prête à une éventuelle « nouvelle vague ».

 

Des coopérations ville-hôpital sans « jeu de rôles » 

Face à cette crise majeure, il a notamment salué les coopérations sans « jeu de rôles » entre les acteurs de santé publics comme privés, entre les professionnels de santé, les établissements de soins et les agences.

« En ville, le dialogue avec les libéraux a été parfois un peu vif, mais constant », a complété Aurélien Rousseau.

 

Un rôle de coordination pour l’ARS

Bien entendu, le débat a permis de faire le point sur le rôle des ARS dans la gestion de cette pandémie. À savoir, « ralentir la progression de l’épidémie », c’est-à-dire « repérer, tester et isoler » les patients contaminés.

L’enjeu était également de « s’occuper des publics précaires » (armement d’équipes mobiles, mises en place de centres dédiés…) et de suivre le nombre de patients pris en charge dans le public et le privé, le besoin de lits de réanimation, de respirateurs, notamment, détaille-t-il.

Il est également revenu sur la question des masques et des respirateurs, de l’interface Renforts-Covid créée à l’initiative de l’ARS en partenariat avec la start up medGo ou encore du travail avec les préfets et les élus.

Aurélien Rousseau, enfin, a tenu à répondre aux multiples critiques faites à l’encontre des ARS durant la crise.

 


Débat organisé et animé par Philippe Leduc (LDC Santé), Pascal Maurel (Ortus) et Renaud Degas (La Veille des acteurs de la Santé – Presse Infos +), filmé et diffusé le 9 juin 2020.

Événement organisé en partenariat avec Le Groupe Pasteur Mutualité, Groupe Point Vision, Carte blanche, Canon Medical, Qare et BVA.


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